Lil’Gox (Margaux Picard)

Tout un univers…

Châtellerault, FRANCE

Lil' Gox
Lil' Gox
Lil' Gox
Lil'Gox

Lil'Gox

Atelier : 86 100 – Châtellerault

06 25 01 63 91

Portrait

Derrière le pseudonyme de Lil’Gox se cache l’univers créatif de Margaux, curieux mélange entre les thèmes de l’enfance, des songes et des chimères qui y prolifèrent, de la magie présente dans la vie quotidienne ou encore de l’exploration des figures féminines. Le tout saupoudré d’une pluralité de techniques découvertes au fur et à mesure d’un parcours artistique en dents de scie.

Car il est vrai qu’au départ, Margaux ne pouvait pas envisager de faire de sa passion son métier, puisqu’on l’encourage dans une voie plus didactique. Elle fait donc Hypokhâgne et Khâgne pour passer le temps, parce qu’on lui a dit que ça lui plairait et qu’elle pourrait y trouver ce qu’elle veut faire. Et en effet, la spécialité germanophone lui fait envisager une carrière dans l’enseignement de l’allemand. Elle commence par une année d’assistanat de langue française en Allemagne et finit ensuite sa licence en langue et littératures allemandes. Durant cette période, elle se prend d’affection pour l’œuvre de Kafka qu’elle a le loisir d’étudier en long en large et en travers. Puis vient le moment de passer par l’étape de l’IUFM et c’est une révélation lorsqu’elle se rend compte qu’elle s’amuse d’avantage en cours d’arts plastiques que ses élèves.

À partir de ce moment, Margaux se souvient de son besoin vital, si ce n’est viscéral, de dessiner tous les jours quelque chose, même des presque riens, pour peu qu’elle ait un stylo entre les doigts. On lui rappelle également qu’elle avait ensevelit sa classe de moyenne section sous les peintures. Sa maîtresse de l’époque avait prévenu que ce n’était pas commun qu’un enfant ne commence sa journée qu’après avoir fait son dessin, obligeant sa mère à repartir avec plus de 200 feuilles en fin d’année. La petite Margaux prenait ce qui lui passait sous la main, pinceaux, crayons, doigts, pour barbouiller, gribouiller explorer son canevas du moment. On comprend alors que son besoin de création prend racine dès le plus jeune âge et qu’il a perduré malgré tout.

De là s’opère un changement à 180° et Margaux prend la décision d’écouter sa voix intérieure, de ne pas aller jusqu’au concours et s’inscrit en école d’arts appliqués. Elle obtient son diplôme de graphiste à LISAA trois ans plus tard, avec un projet personnel autour de l’univers de Kafka, nourri par son expérience passée et le romantisme noir qui a croisé sa route. Elle effectue une année supplémentaire en école d’illustration pour se perfectionner, mais déçue par le peu d’accompagnement qu’on lui propose, elle va s’y consacrer désormais seule à sa manière. Renouant avec ses rêves d’enfant, Margaux se forme alors pour devenir tatoueuse. Une double fracture à l’avant-bras bras reporte ce projet, mais qu’à cela ne tienne, elle ne perd pas son objectif de vue et profite de sa convalescence pour se challenger. Tout en exerçant son métier de graphiste en agence de communication, elle se pose pour objectif de faire un dessin par jour, pendant un an, sur des thèmes mensuels, avec des techniques diverses pour explorer l’illustration comme jamais auparavant. Par le biais d’Instagram, elle s’offre un cadre d’expression et un biais de motivation sans faille.

De cela a résulté des illustrations tantôt surréalistes, tantôt brutes, tantôt naïves, parfois pertinentes et d’autres pas, mais toujours empreintes d’une évolution constante, d’une volonté de comprendre encore et toujours le papier. La page blanche devient un appel à l’exploration des mondes, à une décharge des élans d’humeur, à la narration d’une histoire. Bref, c’est le pont idéal entre les aspirations balbutiantes de la petite Margaux et l’exploration pluridisciplinaire de la jeune femme en quête d’un style graphique de plus en plus affiné et affirmé. C’est ainsi qu’elle créé en 2020 son atelier, afin de pouvoir proposer librement ses services en tant que graphiste, illustratrice et tatoueuse. Douce contraction entre un surnom affectueux d’un bambin et celui qu’elle traîne depuis plus de dix ans, Lil’Gox est le symbole que peu importe le chemin que l’on parcourt, la vie nous ramène toujours à nos premières amours fidèles malgré nos égarements.

« {…} Ce n’est pas la destination qui compte, mais toujours le chemin parcouru » (Philippe Pollet-Villard)

Ses œuvres